(Choix des Armes) Les hauts elfes de Tol Sethaï

Tadadada ! Voici l'historique de mes hauts elfes ! Le début est peut-être un peu rébarbatif et sans rapport avec le choix des armes, mais au moins il y a de la matière. N'empêche ça fait 5 pages complètes de word tout ça. Tout commentaire est bien entendu la bienvenue. Bonne lecture !





D’une histoire des Elfes du Vent


Les origines

C’est en des temps très anciens, lorsque les elfes contrôlaient toutes les mers connues et s’établissaient dans les contrées les plus éloignées, que fut fondée au sud-est de l’Arabie une de leurs colonies, dont le nom est depuis longtemps tombé dans l’oubli. En effet si elle se développa rapidement, la guerre civile en Ulthuan et les troubles qui s’ensuivirent firent considérablement décroître son influence, jusqu’à l’appel à l’abandon des colonies par le Roi Phoenix qui confirma sa disparition prochaine.

Cependant les contacts avec leur terre natale s’étant raréfié avec le temps, certains des colons elfes refusèrent d’obtempérer. Malheureusement les remparts ne pouvaient plus être défendus correctement, le pays était alors à la merci des barbares humains venant du désert qui auraient tôt fait de piller les villes et les ports. C’est alors que les derniers habitants prirent la décision de quitter cette terre ; Tandis que la mer allait rejoindre le ciel, ils jurèrent tous qu’ils reviendraient s’y installer en des temps meilleurs.
Aussi, plutôt que de retourner en Ulthuan où ils se seraient dispersés sans espoir de retour, ils voguèrent jusqu’en une île de taille relativement modeste mais aisément défendable qu’ils occupèrent immédiatement. Cette île, soumise à des vents divers qui réglaient les saisons, ils ne tardèrent pas à la nommer Tol Sethaï.

Et pour cause, le vent joue un grand rôle dans la vie de tous les jours, à tel point que les elfes du Vent, ainsi qu’ils se surnomment eux-mêmes, en ont fait leur référence. Bien que le culte d’Asuryan soit toujours en vigueur, il peine à égaler en influence la vénération accordée à la déesse du vent, dont un temple a été construit sur une petite île à l’est soumise à des vents bénéfiques.


Géographie de la patrie des elfes du Vent

Tol Sethaï est soumise à plusieurs vents contraires dont l’importance varie selon les saisons : le printemps, c’est un vent d’est doux et régulier, apprécié des marins, qui souffle depuis la Plaine des Fauves. L’été, le vent prédominant passe au nord, amenant la chaleur du désert, parfois même des nuages chargés de sable qui se déversent sur l’île. Un vent contraire venant du sud parvient parfois à prendre le dessus, devenant prédominant en automne et faisant ressentir l’humidité des jungles. Mais il ne dure que rarement plus d’un mois, laissant la place à un long hiver provoqué par les vents froids et forts de l’océan à l’ouest.
Cette description est relativement générale et n’est pas toujours applicable, la déesse du vent est très souvent capricieuse, d’où l’importance dédié à son culte, les marins comme les paysans aimant avoir un vent qui leur soit favorable.

La géographie de l’île est simple à appréhender pour le visiteur : une plaine florissante est entourée d’un cercle de montagnes hormis à l’est où la mer s’engouffre par une passe étroite pour former une petite mer intérieure. Ce chenal est surveillé en permanence par deux tours jumelles et les navires patrouilleurs. Au nord et à l’ouest les montagnes sont particulièrement élevées et donc peu défendues, hormis à l’ouest où se trouve une trouée naturelle très défendue, par une série de portes, que l’on nomme Andunannon, la Porte de l’Ouest. Au sud les montagnes sont plus affaissées mais continues, et là aussi une porte défend un passage permettant d’accéder aux villages extérieurs du sud. Les passages les plus vulnérables se trouvent alors au nord-est et au sud-est, aussi des garnisons permanentes y ont été installées.

A l’extérieur des montagnes, les habitants des quelques villages vivent avant tout de la pêche, un métier dangereux quand il leur faut sans cesse affronter les vents violents d’ouest mais nécessaire pour survivre.
Près de ces villages ont été bâtis très tôt dans l’histoire des phares servant de repères et éventuellement de tours de guet. Deux d’entre eux sont construits à l’ouest à cause des eaux particulièrement dangereuses ; Le troisième, au nord-est, a été élevé à partir d’une pierre noire et indique la position du Temple du Vent.

Au centre du cercle montagneux se tient Fuinchalas, la capitale des elfes du Vent. Cité la plus peuplée de l’île, c’est là qu’est bâti le palais du Prince gouvernant l’île, dont les tours sont si élevées qu’elles sont un repère pour les marins voguant à des dizaines de nautiques plus loin. Elle constitue le centre névralgique des échanges commerciaux, puisque c’est là que se retrouvent paysans, artisans et marchands venus de loin par la mer. En effet le port de Tor Aelin se trouve à tout juste quelques kilomètres de la cité, accueillant tous les navires marchands autorisés à franchir la passe.
Faisant partie de Tor Aelin mais un peu à l’écart au sud, l’arsenal regroupe la flotte de guerre et construit les navires rapides et majestueux qui font la renommée des elfes. Leurs techniques de construction n’ont rien à envier à leurs cousins d’Ulthuan, d’autant plus que la défense de Tol Sethaï repose avant tout sur son arme maritime, pouvant s’attaquer rapidement à tout ennemi tentant d’y prendre pied avant de s’attaquer à ses possessions terrestres en représailles.


De l’organisation politique et militaire

L’appareil militaire des elfes du Vent est hérité des traditions martiales de l’île mère : tout citoyen doit effectuer un service militaire en rejoignant les rangs de lanciers et d’archers. Cependant la particularité de ce peuple fait que la colonne vertébrale de ses armées est constituée de gardes maritimes aptes au combat sur terre comme sur mer. De plus les elfes vivant à l’extérieur du cercle de montagnes, connus pour être plus farouches et endurants, forment des régiments de peltastes et de légionnaires, préférant le couteau ou l’épée à la lance et le javelot à l’arc.

Cependant les princes successifs ont toujours été conscients de la nécessité d’entretenir des régiments plus spécialisés, qui ont d’ailleurs démontré leur valeur à plusieurs reprises dans les nombreuses batailles contre leurs voisins. C’est ainsi que les citoyens s’étant distingués au combat rejoignent les rangs des Maîtres de la Lame protégeant le palais, les plus dévots préférant devenir des Gardes du Vent, protecteurs du temple homonyme. Les cavaliers de la Grande Plaine vont au combat sur leurs rapides chevaux ou sur leurs chars. Les jeunes nobles préfèrent également combattre à cheval, les meilleurs d’entre eux s’engageant dans la cavalerie Dragon, leur seul seigneur devenant alors le Prince de l’île qui les mène au combat juché sur son dragon stellaire. Enfin chaque navire est équipé d’au moins une baliste à répétition qui peut être menée sur les champs de bataille.
Les elfes peuvent également compter sur des alliés fidèles, qu’il s’agisse des grands aigles blancs nichant au plus haut des pics des montagnes protectrices, ou d’elfes taciturnes qui se sont éloignés de la vie facile de leurs congénères pour vivre par petits groupes dans les grottes ou la forêt, se rapprochant de la nature ; Mais ils n’hésitent pas à s’embarquer avec les armées du Vent si le Prince le leur demande, et sont même souvent envoyés en espions dans des territoires ennemis.

Les mages sont cependant peu nombreux sur Tol Sethaï : ne disposant pas d’un haut lieu d’érudition comme la Tout Blanche de Saphery d’Ulthuan, les apprentis mages sont contraints d’apprendre aux côtés d’un maître confirmé pendant plusieurs dizaines d’années avant de commencer à maîtriser la Haute Magie. Après quoi ils quittent l’île pour ne revenir que bien plus tard – quand ils reviennent – à présent sûrs de leurs pouvoirs ; Ils ont alors l’insigne honneur de siéger au conseil des sages réunissant nobles et érudits qui conseillent le Prince et l’accompagnent contre ses ennemis. Actuellement le conseil est sous l’autorité de la Sage du Vent Laruto.

Cependant il ne s’agit que d’un organe de conseil, et non de décision. En ce domaine tout le pouvoir est aux mains du Prince, gouverneur de Tol Sethaï. Celui-ci est choisi par lors d’une réunion de l’ensemble des nobles des différentes maisons du territoire, et siège à vie à moins qu’il ne choisisse d’abdiquer avant. Il est bien peu probable qu’une telle éventualité ne se produise avant un moment, tellement le prince Elandir est estimé de ses concitoyens.

Ce dernier a en effet démontré non seulement sa clairvoyance, mais aussi sa valeur au combat, et ceux qui le suivent redoublent d’ardeur lorsqu’ils le voient piquer depuis les cieux sur ses ennemis, monté sur l’un des très rares wyrms de la région, le dragon stellaire Ëaraglar, dont on dit que son destin est lié à celui de toute l’île ; On retrouve sa trace dans les écrits les plus anciens, et ses écailles d’un bleu profond rappelant la profondeur de la mer ne font que renforcer aux yeux des elfes cette relation privilégiée.


Tol Sethaï et la Plaine des Fauves

L’île a beau être de petite taille et de ce fait relativement ignorée des grands de ce monde, elle est placée dans une position géographique enviable puisqu’à l’intersection de l’Arabie et des Terres du Sud, tout en étant proche du grand océan. Cette position privilégiée lui a assuré une certaine prospérité au cours des siècles, l’île a même vu sa population croître, contrairement aux autres royaumes elfiques en phase de déclin.

Cependant, si les échanges commerciaux sont fructueux avec les voisins de Tol Sethaï, les elfes du Vent ne se sont que rarement approchés de la Plaine des Fauves à l’est. Bien que leur curiosité naturelle et leur instinct de découverte les ait poussé à l’explorer, ils n’y ont jamais vu qu’une savane hostile n’ayant rien à leur apporter.
Cette terre n’est en effet peuplée que de créatures carnivores, dont les rugissements s’entendent à des lieues à la ronde. Si des pêcheurs ont alors eu l’idée de venir poser leurs filets près de ces rives, ils se dépêchent généralement de hisser leurs voiles au plus vite pour rentrer en sécurité dans leurs havres.
De multiples légendes courent évidemment sur cette région, certaines parlent d’une antique cité, pour certains cachée, pour d’autres détruite pour avoir déplu aux dieux. D’autres histoires préfèrent parler d’un peuple fauve sous l’autorité d’un lion monstrueux. Personne ne sait quelle est la part du vrai et du faux dans ces légendes, mais le fait est qu’elles reviennent de plus belle maintenant que tant d’yeux se sont tournés vers cette contrée lointaine.


L’expédition vers la Plaine des Fauves

En ce début de printemps de l’année 2524, au fond du Temple du Vent, la Sage Laruto était en train de prier, accompagnée de ses apprentis mages et des vestales s’occupant du temple. Ils s’étaient réunis pour accueillir le renouveau qu’accompagnait cette partie de l’année, et priaient la déesse du Vent pour qu’elle daigne faire souffler un vent d’est favorable sur leur île.
Mais à peine les dernières psalmodies mélodieuses des fidèles s’étaient éteintes, qu’un rugissement tonitruant se fit entendre depuis l’extérieur. Aussitôt la Sage se précipita hors du temple, suivie de près des gardes : le vent venait de tourner à l’est, mais il ne s’agissait pas du vent doux et régulier que tous avaient connu depuis leur naissance, mais au contraire d’un vent fort et tourbillonnant, au froid étrangement mordant. Mortifiés, les elfes entendirent un second rugissement, comme venant de loin et apporté par ce vent surnaturel depuis l’autre bout de la mer qui s’étendait à leurs pieds.

"Mon prince, quelque chose de grave se prépare en ce moment-même."
Le prince Ëlandir nota une pointe d'urgence dans la voix de Laruto d'ordinaire si calme. Ce n'était sans doute pas pour rien qu'elle venait ainsi le déranger.
"Ô prince, continua-t-elle, as-tu remarqué ce changement soudain dans le vent ?
- Je l'ai perçu oui. Il s'agit bien d'un vent d'est, mais celui-ci n'est ni bon ni doux, il est mauvais et froid. Aurais-tu une explication ?
- D'explication, non pas encore, mais c'est arrivé dès la fin de la cérémonie d'accueil du printemps. Ce qui est certain, c'est que cela n'a rien de naturel, d'autant plus que nous avons tous par deux fois entendu un rugissement fantastique.
Le prince souleva un sourcil de curiosité.
- Un rugissement, dis-tu ? Alors que nous ne sommes qu'à quelques miles de la plaine des fauves ? L'affaire est en tout cas préoccupante, je te demande de réunir le conseil au complet pour dans trois jours. Pendant ce temps je m'occupe d'envoyer les aigles voir ce qu'il se passe à l'est.
- Sage décision, mon prince", murmura Laruto.

Trois jours plus tard, le conseil siégeait dans la plus grande salle du palais de Fuinchalas, éclairée par de grandes fenêtres. Etaient réunis ici les plus grands de l'île, généraux, nobles et mages. Le prince prit la parole le premier :
"Mes amis, vous savez ce qui nous rassemble aujourd'hui : l'étrange vent qui souffle ces jours-ci n'est pas le fruit du hasard, aussi nous nous devons d'en découvrir la cause. Mais avant toute chose, Laruto, as-tu quelque chose à ajouter ?
- Oui, ce changement a une cause magique : chaque mage ici présent, même les apprentis, ont senti immédiatement ce phénomène. Pour cela, il est à craindre que nous ne soyons pas les seuls à l'avoir ressenti. Enfin, nous avons également ressenti une nouvelle perturbation il y a deux jours…
Le prince leva la main doucement :
- A ce dernier évènement j'ai une réponse : un des nobles aigles que j'ai envoyé au sud du grand désert a repéré il y a deux jours justement une lueur verte qui a laissé la place à une masse noire d'humanoïdes, qui sont maintenant justement en route pour la plaine des fauves."
Un brouhaha intense suivit ces paroles. Un des mages réclama le silence puis dit :
"J'ignore ce que peut signifier la venue d'étrangers comme ceux qui ont été repérés, mais ce que je sais, c'est que nos supplications de la cérémonie ont sans doute été détournées par un individu sans doute puissant, et dont nous ignorons tout. Les perturbations magiques venant de l'est continuent à être ressenties chaque jour, et je ne serais pas étonné qu'elles croissent dans les temps à venir.
- Prince, le coupa le commandeur Northaël, capitaine des gardes du palais, confiez-moi un contingent, et je vous trouverai cet individu pour rapidement le couper en deux !
Ëalandir sourit à l'intrépidité du noble.
- Bien, dit-il, tu partiras avec certains de tes hommes. Je te confierai deux navires de guerre et leur équipage, emmène avec toi tous les volontaires dont tu voudras bien t'entourer, je compte sur toi pour mener à bien cette mission.
- Mon prince, dit doucement Laruto, je n'ai aucun doute en la valeur de chacun des elfes de notre île, mais il me semblerait sage au vu de l'ampleur de ce à quoi nous risquons d'être confrontés d'envoyer un messager au Roi Phœnix lui résumant la situation."
Ëalandir prit le temps de réfléchir puis finit par dire :
"Ce serait en effet sage, car nous ne savons pas encore ce qui nous attend réellement. Mais que les elfes d'Ulthuan ne s'avisent pas pour autant de remettre en cause l'indépendance de Tol Sethaï !"

Ces décisions prises, la séance fut levée.
Trois des navires les plus rapides furent envoyés vers Ulthuan, tandis que le commandeur Northaël s'affairait aux préparatifs de l'expédition. Les gardes maritimes de chaque navire ainsi que dix de ses propres hommes, l'accompagneraient. Ayant lancé un appel aux armes, il fut rapidement rejoint par des citoyens peltastes et des patrouilleurs.

Les deux navires parés au combat quittèrent les quais de l'arsenal une semaine après le conseil, traversèrent la passe d'Ancanen et firent voile vers l'est malgré le vent froid qui en venait et entravait leur avancée…